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  • 8 exemples de projets démonstrateurs en France et à l’étranger impliquant des Universités

    8 exemples de projets démonstrateurs en France et à l’étranger impliquant des Universités

    L’état des lieux montre qu’il existe des multiples projets de démonstrateurs en France et à l’étranger issus et dédiés à la recherche et à l’expérimentation et ayant comme acteur principal des Universités. On parle même d’« un marché de démonstrateurs » en particulier dans le domaine de la gestion et l’efficacité énergétique ainsi que la mobilité intelligente et multimodale.

    Ici, on présente 8 exemples de projets de démonstrateurs en France et à l’étranger et impliquant des Universités.

    1. LE PROJET GREEN-ER, un projet Grenoblois de l’Opération Campus « Grenoble Université de l’Innovation » 

    GreEn-ER est le nouveau pôle d’innovation de dimension mondiale sur l’énergie et la gestion des ressources naturelles.

    Porté par le PRES Université de Grenoble et piloté par Grenoble INP, GreEn-ER est un nouveau pôle d’innovation de dimension mondiale sur l’énergie et les ressources renouvelables. Cette création intervient dans un contexte où les défis énergétique et de la gestion des ressources naturelles constituent des enjeux stratégiques, socio-économiques et environnementaux majeurs pour les prochaines décennies.

    GreEn-ER ambitionne de regrouper dans un même lieu les acteurs de la formation et de la recherche autour des nouvelles technologies de l’énergie. Le site intègrera l’école d’ingénieurs Grenoble INP – Ense3 (Energie, Eau et Environnement), des formations licence et master de l’Université Joseph Fourier, un laboratoire, le G2Elab et des plateformes formation/recherche (PREDIS et MEE).

    GreEn-ER répondra ainsi aux défis de la production d’énergies renouvelables mais aussi du stockage, de la maîtrise et de l’efficacité énergétique. Plus de 1500 étudiants seront regroupés dans ce pôle d’excellence européen.

    Pour plus d’informations : http://www.grenoble-inp.fr/actualites/green-er-le-nouveau-pole-d-innovation-de-dimension-mondiale-sur-l-energie-et-la-gestion-des-ressources-naturelles-482378.kjsp

    2. Projet “Cité intelligente” à Montpellier, France [1] 

    Ce projet consiste à développer une plateforme numérique permettant de faire converger des données de domaines divers et souvent cloisonnés (à partir de capteurs disséminés dans la ville), pour favoriser la mutualisation de leur exploitation et la restitution des données traitées aux acteurs du territoire, afin de développer de nouveaux services urbains et applications innovantes (calculateur/optimisateur de mobilité, suivis de consommation, gestion des risques et alertes, etc.).

    Des méthodes innovantes ont dû être imaginées pour mener ce projet, qui nécessite une phase de développement, d’expérimentations et de tests en grandeur nature :

    – La création d’un grand consortium de R&D regroupant un ensemble de partenaires aux

    compétences complémentaires : IBM, les Universités Montpellier 1 et 2 dont le laboratoire

    IES, le Digiworld Institute (IDATE), et des entreprises telles que Egis Eau, Eseco Systems, Predict Services, M2OCity, Véolia Eau, Citiway, Mecatran.

    – Une gouvernance collaborative associant tous ces partenaires (collectivité, entreprises, universités et organismes de recherche) au sein d’un Comité de Pilotage.

    – Un mode de contractualisation souple fondé sur des « contrats de Recherche et Développement » (au titre de l’article 3.6 du CMP), avec une possibilité de conclure de nouveaux contrats de R&D au fil du temps et d’intégrer de nouveaux partenaires (actuellement 4 projets de R&D en cours – plateforme numérique, mobilité, gestion des risques, eau – et deux contrats en projet sur l’énergie et la santé).

    – Un club Open Innovation afin d’intégrer, voire d’orienter, les technologies des « jeunes pousses » pour construire, faire vivre et animer les futurs quartiers intelligents.

    Financement : un co-investissement entre les partenaires : 4,1 M€ sur 3 ans ont été investis par la collectivité pour les 4 projets de R&D et près de 4M€ par les acteurs privés.

    Modèle économique : sera précisé au cours de phase R&D et fondé sur différentes sources de revenus possibles : test de nouveaux services, valorisation de la donnée traitée et de la propriété intellectuelle…(un accord de PI souple et adaptable en fonction des différents projets de R&D a été défini).

    Pour plus d’informations : http://www.montpellier3m.fr/entreprendre/cite_intelligente

    3. Campus des Technologies médicales à Strasbourg, France [2]

    Le projet Campus des Technologies Médicales vise la création de 2000 emplois à 2020 (400 déjà réalisés) sur un site urbain à travers :

    • Assurer la traduction économique de la recherche scientifique et médicale et favoriser la mise sur le marché de nouveaux dispositifs médicaux.
    • Renforcer le lien entre l’offre (soins-formation-recherche) et les besoins industriels.
    • Garantir le leadership international par la reconnaissance scientifique (3 prix Nobels) et médicale.
    • Assurer (lien Ecocité) sur un site urbain la création d’un Technoparc durable, site d’accueil d’entreprises innovantes du domaine médical composé d’îlots passifs et à énergie positive intégrant différentes technologies :
    • production d’ENR
    • systèmes domotiques pour optimiser les dépenses énergétiques des bâtiments
    • utilisation de matériaux de construction à haute performance énergétique ;
    • gestion rationalisée des déchets

    Périmètre du démonstrateur et des solutions déployées : Le réaménagement de ce nouveau quartier devra conjuguer le renforcement de la spécificité du campus hospitalo-universitaire entièrement dédiée à l’innovation dans le domaine des Technologies Médicales, avec des exigences environnementales élevées tout en préservant ses qualités patrimoniales.

     Acteurs impliqués : Etat, collectivités, Hôpitaux, IHU, CHU, université, Alsace Biovalley, entreprises.

    Plan de financement (prévisionnel ou réalisé) :

    • PAPS-PCPI : Pôle administratif et propriété intellectuelle : Livraison : 2015 Budget : 52 M€ CPER + Triennal
    • IHU Mix-surg : Livraison : 2015 Budget consolidé 200 M€ dont PIA 70 M€, Collectivités+FEDER : 40 M€
    • Ecocité : 100 k€ étude de programmation urbaine Technoparc
    • CRBS : Centre de Recherche en Biomédecine Strasbourg Livraison 2015-16 Budget 10 M€ CPER 2007-2013
    • IRMC – Imagerie et Robotique Médicale et Chirurgicale Budget : 6 M€ CPER 2007-2013
    • Faculté Chirurgie Dentaire/centre de soins : Livraison : 2013 Budget : 25 M€ CPER

    Différents Labex ou Equipex renforcent le programme global.

    Achat foncier TECHNOPARC Techmed – CUS 18 M€

    Le montage et les financements de l’opération d’aménagement et de construction restent à définir.

    Pour plus d’informations : http://www.alsace-biovalley.com/fr/strasbourg-un-campus-dexpertises-techmed-pour-innover-dans-les-dispositifs-medicaux/

    4. Le projet Bimby en France [2]

    L’expérimentation BIMBY (“Build in My Back Yard”) est issue d’un projet de recherche financé par l’ANR au départ, visant à tester une innovation sociale et à faire avancer la recherche sur de nouvelles formes urbaines et les modes de vie associés. Il consiste à mobiliser, directement auprès des propriétaires d’habitat individuel, du foncier disponible sur leur parcelle pour construire de nouveaux logements, avec ou sans division parcellaire, et ainsi permettre la densification des tissus pavillonnaires existants.

    Le projet de recherche BIMBY, d’un budget global de 3,1 millions d’euros sur 3 ans, a rassemblé pendant 3 années 10 partenaires publics :

    les Communautés d’Agglomération de Rouen et de Saint-Quentin-en-Yvelines, le CAUE de l’Eure, les Écoles Nationales Supérieures d’Architecture de Paris Belleville, Rouen et Marseille, le LATTS (ENPC) et le RIVES (ENTPE), ainsi que deux bureaux d’études du Réseau Scientifique et Technique du MEEDDTL : le CETE Normandie Centre (pilote du projet) et le CETE Ile-de-France (co-pilote).

    Depuis le début des travaux du projet BIMBY, ceux-ci ont suscité un très fort intérêt d’un grand nombre d’institutions et de collectivités territoriales qui ont souhaité, pour certaines, engager immédiatement une diffusion, des études et des expérimentations sur leur territoire : il s’agit des partenaires initiateurs de démarches BIMBY parallèles, qui ont su trouver des financements spécifiques afin de développer de telles approches, qui viennent compléter les travaux du projet de recherche Bimby et son partenariat initial.

    Avec le projet Bimby s’est mise en place une collaboration originale entre des chercheurs et des collectivités expérimentatrices pour tester de nouveaux modes de densification pavillonnaire, au départ dans le cadre d’un projet soutenu par l’Agence Nationale pour la Recherche. Aujourd’hui le projet de recherche est fini, mais la collaboration entre les collectivités et les chercheurs se poursuit : dans le cadre du déploiement opérationnel du système Bimby, les chercheurs assurent le suivi scientifique de cette expérimentation, dispensent des formations à destination de l’État, des collectivités, des bureaux d’étude et développent des nouveaux outils au sein des collectivités (outils de suivi et de pilotage, cellule d’appui aux habitants, etc.).

    Pour plus d’informations : http://bimby.fr/portail/recherche

    5. Le projet Sunrise , Lille, France [3]
    [slideshare id=34486723&doc=isamshahroursemainededeveloppementdurable31mars2014-140509104641-phpapp01]

    Pour plus d’informations : http://lille1tv.univ-lille1.fr/tags/video.aspx?id=efc69fcd-7708-4b0f-8972-8e2f20ffe9ef

    6. Le projet LiveTree Vauban, Lille, France [4]

    L’université catholique de Lille et le groupe HEI-ISA-ISEN (Yncrea Hauts-De-France) s’intéressent depuis un bon moment à la troisième révolution industrielle, un concept introduit dans la région Nord-Pas de calais par l’économiste américain Jérémy RIFKIN. Par exemple, plusieurs chercheurs de l’université et du groupe (dont je fais partie) abordent l’amélioration des performances thermiques des bâtiments, l’intégration des énergies renouvelables, ainsi que les futurs véhicules électriques. Ainsi, La maison de la Recherche EHE (Energie, Habitat, Environnement), d’une surface de 2500 m², située 65 rue Roland est choisie pour être un bâtiment démonstrateur de l’efficacité énergétique et du pilotage innovant de l’énergie. C’est le projet Live Tree Vauban, connu aussi sous l’acronyme Sunrise Vauban. C’est un bâtiment de 2 500 m2 dont 1 000 m2 sont déjà dédiés à des laboratoires et espaces de recherche dont la plateforme Energie électrique intégrant des systèmes de production réel (photovoltaïque), émulés (éolien, petite hydraulique) ou programmables, des systèmes de stockage, des charges (dont de l’éclairage led), des dispositifs de mesure et de pilotage. Des activités de recherche autour de la thermique de l’habitat y sont également organisées : 250 m2 de nouveaux laboratoires concernant les matériaux pour l’habitat, les matériaux textiles, les procédés et l’énergétique sont en préparation.

    batiments-demonstrateurs-live-tree-vauban

    Pour plus d’informations : http://www.univ-catholille.fr/decouverte/TRI.asp  

    7. Le projet SmartSantander porté par l’Université de Cantabria à Santander en Espagne [1]

    Smart Santander est un projet expérimental sur la thématique de la ville augmentée, impulsé en 2010 par Telefónica et l’Université de Cantabria, porté par un consortium de 15 partenaires institutionnels, économiques et académiques et développé à l’échelle de 5 villes européennes et une ville australienne (Santander, Belgrade, Guildford, Lübeck, Aarhus et Melbourne). Il vise à déployer 20 000 capteurs (dont plus de 12 000 à Santander) pour développer l’usage de « l’Internet of Things ».

    À Santander, ce sont les équipes de recherche de l’Université de Cantabria qui ont été motrices au départ pour lancer une dynamique d’innovation urbaine centrée sur l’Internet des Objets.

    La ville de Santander a ensuite été très réactive pour faciliter l’émergence et le développement du projet et en a fait l’une des bases sur lesquelles s’est appuyé son nouveau « Plan Directeur de l’Innovation » de Santander publié en 2012.

    C’est le septième programme cadre de l’UE (FP7) – antérieur à Horizon 2020 – qui prévoyait un volet intitulé Future Internet Research and Experimentation (FIRE), qui a servi à financer presque l’intégralité du projet SmartSantander (6 millions d’euros sur les 8,2 Me du projet).

    Pour plus d’informations : http://www.smartsantander.eu/

    8. Le projet ENERGYPOLIS à Sion en Suisse 

    Il s’agit d’un pôle d’innovation et de démonstration porté par L’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne. Les domaines suivants sont concernés : l’hydraulique, les turbines, les barrages, le management de l’eau, la chimie verte, l’ingénierie et la gestion de l’énergie, la mitigation des risques.

    Un premier bâtiment démonstrateur est inauguré récemment en 2015. Il abrite l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Quelque cent cinquante chercheurs occupent les laboratoires depuis mars 2015.

    D’ici à 2018, quatre nouveaux bâtiments seront construits sur le même site. Le campus Energypolis réunira alors l’EPFL, la haute école d’ingénierie de la HES-SO Valais, la Fondation the Ark et l’antenne valaisanne du Parc suisse de l’Innovation de Suisse occidentale (SIP West).

    Le Grand Conseil valaisan a voté mardi 08/09/2015 deux crédits de plus de 180 millions de francs pour la deuxième étape de la construction du Campus Energypolis.

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    Schéma de concept du projet ENERGYPOLIS à Sion en Suisse

    Pour plus d’informations : http://www.energypolis.ch/

    Sources :

    [1] CMI, Seban & Associés et IFSTTAR, « Innovation et villes durables : repères pour l’action », Vademecum, Février 2015. http://www.advancity.eu/vademecum-innovations-et-villes-durables-reperes-pour-laction/

    [2] CPER 2014-2020 Liste des projets de démonstrateurs innovants en Alsace : http://www.region.alsace/sites/default/files/fichiers/recherche innovation/alsace_annexe_demonstrateurs.pdf

    [3]  Isam Shahrour, « SunRise : Site pilote de la ville intelligente et durable », présentation à la semaine du développement durable,  Polytech’Lille, 31 Mars 2014

    [4] Dhaker ABBES, rapport de CESAM DPI :  » Valorisation et transfert de la recherche scientifique et technologique. L’importance de la preuve de concept et des démonstrateurs.Le projet démonstrateur live tree Vauban exemple « , Décembre 2015.

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    8 exemples de projets démonstrateurs en France et à l’étranger impliquant des Universités

  • Démonstrateurs : Cadre juridique, Contraintes et Solutions

    Démonstrateurs : Cadre juridique, Contraintes et Solutions

    * Cadre juridique 

    En droit français, le lien entre expérimentation et droit est établi de longue date.

    Ce lien est même inscrit dans la Constitution du 4 octobre 1958. En effet, l’article 37-1 de la Constitution précise que : « La loi et le règlement peuvent comporter, pour un objet et une durée limités, des dispositions à caractère expérimental ».

    En vertu de ce principe, le législateur et le pouvoir réglementaire ont déjà été amenés à définir des régimes juridiques mis en œuvre à titre expérimental dans des domaines variés (exemples : expérimentation des dispositifs de comptage évolués en matière d’énergie, expérimentation des téléprocédures devant les juridictions administratives, expérimentation des maisons de naissance, etc).

    De même, en vertu des dispositions de l’article 72 de la Constitution, la loi peut autoriser les collectivités territoriales à déroger à titre expérimental aux dispositions législatives régissant l’exercice de leurs compétences.

    À cette fin, la loi doit définir l’objet de l’expérimentation ainsi que sa durée, qui ne peut excéder cinq ans, et mentionner les dispositions auxquelles il peut être dérogé (voir l’article LO. 1113-1 du code général des collectivités territoriales).

    Par contre, le cadre juridique qui a bien fonctionné pour un démonstrateur, peut devoir être fondamentalement changé pour la généralisation, ne serait-ce que pour des raisons de seuils de montants de marché, de l’impossibilité à se référer à des aspects de recherche pour les marchés de l’aval… C’est dans ce type de contexte que les nouveaux textes en application de la récente directive européenne sur l’innovation peuvent, entre autres, se révéler très intéressants à analyser.

    * Contraintes de mise en œuvre

    Mettre en place une preuve de concept ou une démonstration suppose plusieurs contraintes et risques à prévoir et à gérer, à savoir :

    1. Risques liés à la technologie

    • Projet trop vaste (vague)
    • Résultats non reproductibles
    • Technologie immature et pas de ressource pour la développer en interne
    • Savoir-faire pouvant être perdu si le chercheur change de projet ou de laboratoire
    • Problèmes de scale-up.

     -> Prévention : Mise en place rapide d’un processus de maturation

    – Plan de développement – maturation technologique :

    Etudes de faisabilité, proof of concept, apport d’exemples pour renforcer le brevet, développement de prototypes, études de toxicité, in vivo, précliniques…

    2. Risques liés aux sources de financement

    La phase de démonstration est souvent appelée « vallée de la mort » pour la difficulté à obtenir un financement.

     -> Prévention : Plan de financement : trouver le bon financement au bon moment.

    3. Risques liés à la propriété intellectuelle

    • Divulgation de l’invention par le chercheur avant le dépôt de la demande de brevet
    • Restriction des revendications lors du passage en phase nationale
    • Définition des inventeurs

    -> Prévention :

    – Utiliser les cahiers de laboratoires (traçabilité, identification du savoir-faire)

    – NE PAS DIVULGUER son invention avant de choisir sa protection (toute divulgation ou publication empêche un dépôt de brevet !)

    – Contacter la SATT pour plus d’informations.

    4. Risques liés au marché

    • Capacité et modalités de la chaîne de valeur à intégrer les innovations
    • Marché trop précoce pour que les industriels veuillent investir
    • Sous-estimation des technologies existantes sur le marché

    -> Prévention :

    – Etude d’opportunité Marché

    – Test in vivo du modèle économique des innovations expérimentées

    5. Risques liés aux cahiers de charge 

    Des cahiers des charges ou procédures classiques parfois difficilement conciliables avec l’innovation : cahier des charges trop précis, cratérisation favorisant le moins-disant, difficulté à insérer des clauses de performance ou d’innovation dans les délégations de services publiques existantes.

    -> Prévention : Accompagnement juridique.

    Bref, pour le montage d’un projet démonstrateur, des compétences juridiques, économiques et financières pour le montage des projets, notamment sur la question de la gestion des risques juridiques, des montages publics-privés, des modèles économiques et des financements sont à mobiliser.

     

    Source :

    [1] Vademecum : « Innovation et villes durables : repères pour l’action » , Étude réalisée par CMI, Seban & Associés et IFSTTAR, Février 2015.

    http://www.advancity.eu/wp-content/uploads/2015/02/Vademecum-principal-interactif-30-01-15-final.pdf

    [2] Rapport de CESAM DPI :  » Valorisation et transfert de la recherche scientifique et technologique. L’importance de la preuve de concept et des démonstrateurs.Le projet démonstrateur live tree Vauban exemple « , Dhaker ABBES, Décembre 2015.

  • Qui intervient dans la mise en place d’un démonstrateur dédié à la valorisation ?

    Qui intervient dans la mise en place d’un démonstrateur dédié à la valorisation ?

    Ci-joint un tableau récapitulatif des différents intervenants dans un projet de démonstrateur et du rôle et actions de chacun :

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    Tableau : récapitulatif des différents intervenants dans un projet de démonstrateur et du rôle et actions de chacun

    Le porteur de projet est le pilier de la mise en œuvre du démonstrateur et de la réussite de cette phase cruciale nécessaire au processus de valorisation. Il doit être qualifié à savoir reconnu d’un point de vue académique, tout en étant capable d’établir des relations de confiance avec la structure de valorisation. Il sait également créer et entretenir des réseaux d’acteurs autour de son activité de recherche, et ainsi obtenir des contrats de recherche.

    L’équipe de projet est aussi très importante. Elle doit associer des compétences dans le domaine de l’applicatif à des pratiques de recherche collaborative.

  • Processus de mise en place d’un projet de démonstrateur dédié à la valorisation

    Processus de mise en place d’un projet de démonstrateur dédié à la valorisation

    Le projet de démonstrateur vient après la définition d’un projet phare qui sera prioritaire parmi les autres projets de recherche en cours, (par exemple la mise en place d’un bâtiment intelligent innovant, la mise en place d’un véhicule électrique nouveau, d’une nouvelle source énergétique, d’un nouveau médicament, etc,) et suite à une phase de pré-maturation qui dure 3 à 6 mois et vise à confirmer les potentialités de la technologie au regard d’un marché accessible.

    Il est le résultat de la phase de maturation qui elle dure 12 à 18 mois. A partir du plan projet labellisé, il est nécessaire de :

    • Réaliser les actions prévues selon le planning et le budget prévus dans le plan de maturation

    – Construire le cahier des charges du marché ciblé

    – Réaliser un démonstrateur adapté

    – Renforcer la propriété intellectuelle

    – Choisir une stratégie de transfert (licensing, start-up, partenariat de co-développement)

    – Promouvoir le projet (salons industriels, presse spécialisée, Forums,…)

    • Mobiliser toute l’équipe projet

    – Ajuster le déroulement du projet en fonction des jalons, d’évènements nouveaux, …

    – Partager l’information autour du projet (Plateforme collaborative, reporting…)

    – Formations : gestion de projets, PI, marketing de l’innovation, usages…

    • Préparer le transfert

    – Rôle futur du porteur/co-porteur

    – Constitution d’une équipe d’incubation

    – Contacts avec dispositifs, acteurs de l’accompagnement et du financement de l’innovation (SATT, Pôles, ARDI, NFID, …)

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    Figure : Processus d’un projet de démonstrateur

    (COMES : Comités d’engagement)

  • La preuve de concept (démonstrateur) dans le processus de valorisation et de transfert

    La preuve de concept (démonstrateur) dans le processus de valorisation et de transfert

    Dans le cycle de valorisation, la preuve de concept s’insère en aval des résultats de recherche d’un laboratoire et en amont de l’incubation.  Elle permet de construire une solution technologique transférable à un ou des industriels ou donnant lieu à la création d’une start-up. A cette phase :

    • On quitte la recherche (« fondamentale »),
    • On entre dans une phase de démonstration du potentiel d’application industrielle d’une technologie ou d’un service,
    • On se met dans une démarche de projet, des jalons, des attendus, un vocabulaire…
    • On essaye d’aboutir à un prototype fonctionnel à échelle réelle et intégré dans son environnement final.

    Position de la preuve de concept

    Figure 1 : Position de la preuve de concept dans un projet de valorisation et de transfert technologique ­[1 avec adaptation]

    La preuve de concept repose sur un objet technique développé à partir de spécifications précises exprimant le besoin d’un type de client identifié et qui doit lever les premiers obstacles en permettant de prouver l’utilité ou l’efficacité de la technique visant à satisfaire ce besoin. L’objectif est donc de montrer l’adéquation entre une offre technologique et un besoin. Trois critères sont à considérer :

    L’état de la technique :

    • apporter la preuve du fonctionnement de la technique et de sa reproductibilité,
    • comparer la technique avec des solutions techniques alternatives,
    • prouver la supériorité de la technique.
    L’état du marché :

    • investiguer les besoins du marché qui pourraient correspondre à l’usage de la technique considérée,
    • rechercher les besoins qui correspondent à une demande apparemment solvable du marché.
    L’état de la Propriété Industrielle :

    • vérifier que la technique est protégée (brevets ou secret de savoir-faire),
    • et/ou s’assurer qu’une exploitation libre de la technique est possible (ce qui n’est pas incompatible avec le versement de redevances sur des aspects mineurs du produit découlant de la technique),
    • éventuellement envisager d’acquérir de la technologie complémentaire.

    A ce stade on commence à envisager de façon très générale quel sera le modèle économique et quelles seront les problématiques d’industrialisation et de coût de revient. Par conséquent, cela dépend du type de secteur et de technologie concernés.

    Le manque d’attention et de ressources dédiées à cette étape-clé limite la pleine exploitation du potentiel technologique issu de la Recherche.

    Source :

    [1 avec adaptation] : Institut de Recherche pour le Développement IRD, « Valorisation et promotion des résultats de recherche », document PDF.

    http://s244543015.onlinehome.fr/ciworldwide/wp-content/uploads/2010/11/valorisation-recherche-sud-ird-oapi1.pdf