La preuve de concept (démonstrateur) dans le processus de valorisation et de transfert

Dans le cycle de valorisation, la preuve de concept s’insère en aval des résultats de recherche d’un laboratoire et en amont de l’incubation.  Elle permet de construire une solution technologique transférable à un ou des industriels ou donnant lieu à la création d’une start-up. A cette phase :

  • On quitte la recherche (« fondamentale »),
  • On entre dans une phase de démonstration du potentiel d’application industrielle d’une technologie ou d’un service,
  • On se met dans une démarche de projet, des jalons, des attendus, un vocabulaire…
  • On essaye d’aboutir à un prototype fonctionnel à échelle réelle et intégré dans son environnement final.

Position de la preuve de concept

Figure 1 : Position de la preuve de concept dans un projet de valorisation et de transfert technologique ­[1 avec adaptation]

La preuve de concept repose sur un objet technique développé à partir de spécifications précises exprimant le besoin d’un type de client identifié et qui doit lever les premiers obstacles en permettant de prouver l’utilité ou l’efficacité de la technique visant à satisfaire ce besoin. L’objectif est donc de montrer l’adéquation entre une offre technologique et un besoin. Trois critères sont à considérer :

L’état de la technique :

  • apporter la preuve du fonctionnement de la technique et de sa reproductibilité,
  • comparer la technique avec des solutions techniques alternatives,
  • prouver la supériorité de la technique.
L’état du marché :

  • investiguer les besoins du marché qui pourraient correspondre à l’usage de la technique considérée,
  • rechercher les besoins qui correspondent à une demande apparemment solvable du marché.
L’état de la Propriété Industrielle :

  • vérifier que la technique est protégée (brevets ou secret de savoir-faire),
  • et/ou s’assurer qu’une exploitation libre de la technique est possible (ce qui n’est pas incompatible avec le versement de redevances sur des aspects mineurs du produit découlant de la technique),
  • éventuellement envisager d’acquérir de la technologie complémentaire.

A ce stade on commence à envisager de façon très générale quel sera le modèle économique et quelles seront les problématiques d’industrialisation et de coût de revient. Par conséquent, cela dépend du type de secteur et de technologie concernés.

Le manque d’attention et de ressources dédiées à cette étape-clé limite la pleine exploitation du potentiel technologique issu de la Recherche.

Source :

[1 avec adaptation] : Institut de Recherche pour le Développement IRD, « Valorisation et promotion des résultats de recherche », document PDF.

http://s244543015.onlinehome.fr/ciworldwide/wp-content/uploads/2010/11/valorisation-recherche-sud-ird-oapi1.pdf

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